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La compagnie

Fondée par Marion Alzieu, la compagnie Ma’ est basée à Chambéry (France). Elle y développe et expérimente une gestuelle de danse en dialogue constant avec d’autres formes d’art, de cultures, de styles, d’environnement.

En se reliant à l’actualité et à la richesse de son expérience, Marion met en danse pour exprimer une harmonie profonde de nous-même, une alchimie entre nous et l’autre, par le biais de création pour plateaux mais également de pièces in situ.
Marion aime se challenger dans des nouveaux terrains pour s’interroger sur l’adaptation, sur l’impermanence de sa danse, et rencontrer d’autres publics.
Ainsi elle développe également des actions culturelles autour de ses créations auprès de participants différents (Détenus, EHPAD, collèges, lycées, groupes de femmes, personnes en situations de handicaps…)

Depuis ses débuts, la compagnie a diffusé ses pièces notamment en France, en Europe, au Moyent Orient et en Afrique de l’Ouest.
Marion a été artiste associée au Dôme Théâtre d’Albertville de 2021 à 2023.
La compagnie Ma’ est soutenue par le Département de Savoie.

Ma démarche

« Comment métisser des connaissances, les confronter les unes aux autres, pour créer un imaginaire au service d’un propos ? Comment un corps et son engagement peut en être le vecteur ? Voilà les questionnements qui me viennent lorsque la nécessité de créer m’habite. L’objectif de mes recherches est de révéler dans un sens poétique et sensible, une traduction physique d’un message.

J’imagine le mouvement comme des volutes de sons et d’images précises, la chorégraphie comme des dessins, des nuances graphiques et esthétiques. Ainsi, tout comme en peinture, mettre en danse c’est exprimer une harmonie profonde de nous-mêmes, une alchimie entre nous et notre environnement, cadencée par des qualités éprouvées. Travaillant le corps dans une gestuelle multidimensionnelle à la fois physique, explosive, subtile, précise et singulière je recherche dans cette matière concrète un équilibre de tensions entre tous ces éléments, toutes les textures, les douceurs et les forces, les dynamiques, pour tendre vers une clarté esthétique.

Dans cela, mon propos se fraye un chemin. J’ai la nécessité d’évoquer nos mondes contemporains, et nos actions/réactions face à ce qui les composent. L’impermanence de la société, les différentes crises économiques, sociales et spirituelle, m’évoquent des individus qui enchaînent leurs mouvements de vie. La place et la condition de la femme m’interpellent et m’intéressent particulièrement. Je vois dans notre ère une révolution en cours, un engouement pour le féminin qui m’est plus qu’inspirant. En réaction à différentes crises économiques, sociales, spirituelles, sociétales, de ces dernières années, nos sociétés évoluent rapidement. Cela implique différentes interrogations: qu’est ce qui nous est nécessaire pour survivre à travers ces évolutions ? Quelles sont les conditions pour trouver une harmonie ? Comment garder sa propre identité et ses racines dans ces changements ? Comment rester en lien avec nos corps physiques et à nos croyances ?

A chaque création, je m’impose une contrainte de nouveau, que j’aime appeler « mon challenge » (nouvelle collaboration, nouveau média, nouvelle influence culturelle, nouveau terrain…). En m’y tenant, dans ce « métissage » je sors de mon confort et ainsi j’y retrouve des sources de créativité.

En tant qu’artiste, nos expressions me semblent primordiales pour prendre conscience de nos mondes, et les ré-interroger chaque jour. D’autant plus, dans l’immatériel et le virtuel dans lesquels nous vivons, s’exprimer par le corps physique et ses mouvements, est un engagement en soi. »

Marion Alzieu